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Introduction au Néolithique

Cours 3 : Les foyers de néolithisation dans le Monde 2

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Introduction au Néolithique

Cours 3 : Les foyers de néolithisation dans le Monde 2

Nous en étions donc à la présentation des foyers de néolithisation dans le monde et à leurs principales diffusions.
Nous allons reprendre notre tour du monde, là où nous l’avions laissé, c'est-à-dire en Amérique.

Je vous disais donc que comme pour les autres régions du monde, la néolithisation de l’Amérique est encore l’objet de nombreuses recherches.
Plusieurs foyers de néolithisation y ont été observés dont deux importants : les Andes en Amérique du sud et la Mésoamérique, mais de grandes régions demeurent inexplorées ou presque concernant cette problématique.

Pour l’Amérique du sud, c’est surtout des régions andines que nous pouvons parler en raison d’un travail déjà ancien et important.

Les régions de forêts, l’Amazonie en particulier, demeurent méconnues mais on peut probablement y trouver l’origine de la domestication du manioc par exemple et la plus ancienne céramique du continent dès 5000 avant sur le site Taperinha au Brésil.

Mais de l’autre côté des Andes, sur la côte pacifique, une fois encore, c’est la sédentarisation de groupe de pêcheurs-collecteurs qui précède ou qui ouvre la néolithisation.
Le long de la côte occidentale, désertique, de l’Amérique du sud des villages de pêcheurs sédentaires apparaissent sans doute dès 6000-5800 avant, avec le site de Las Vegas au sud de l’Equateur. Mais aussi au nord du Chili en bordure du désert d’Atacama (l’un des plus arides du monde) aux mêmes époques. Et enfin celui de Paloma au centre de la côte péruvienne vers 5000 où l’on trouve une forme d’horticulture dans les dernières phases vers 3500-3000 avant.

Mais l’agriculture n’apparaît pas sur la côte, désertique et occupée par des pêcheurs collecteurs, mais dans la Cordillère, dans la montagne.

Dans plusieurs niveaux successifs de la grotte de Guiterrero à 2600 m d’altitude : plusieurs plantes ont été découvertes et considérées comme domestiques par les botanistes : du piment (entre 8600 et 8000), des Haricots (entre 7000 et 6000), puis du maïs (peut-être dès 5500) et des courges vers 4000. Mais il s’agit ici d’un site occupé par des chasseurs-collecteurs non sédentaires.
Plus au sud, dans le bassin d’Ayacucho, on signale des cucurbitacées cultivées entre 5700 et 4300 avant.

Dans le nord du Chili, à Tiliviche on signale du maïs cultivé vers 5000 avant.
Les datations les plus hautes sont parfois contestées mais un certain consensus est proposé pour une agriculture développée dès au moins 5000 avant dans cette grande région des Andes.

Les plus anciennes pommes de terre cultivées proviennent du site de Huaynuna (côte centrale du Pérou) et datent seulement de 2000 avant.

Seules 4 espèces animales sont domestiquées dans ces mêmes régions.
Il s’agit tout d’abord de deux espèces de lama (la vigogne et le Guanaco) qui donneront comme espèces domestiques l’Alpaca et le Lama, premiers à être domestiqués, du canard musqué domestiqué à une date encore inconnue et du Cobaye (ou cochon d’Inde) domestiqué vers 500 avant probablement.

Concernant les camélidés, le plus ancien site où la domestication est attestée est l’abri de Telarmachay à 4400 m dans la Puna du centre du Pérou. D’abord chassé indifféremment à partir de 7500 puis presque spécifiquement entre 4800 et 3700 avant, le lama est probablement domestiqué dès 3000 avant et l’élevage est attesté à partir de 2500.
D’autres données évoqueraient une domestication des lamas dès 5000 avant notre ère.

J’ai parlé tout à l’heure de l’ancienneté des céramiques amazonienne vers 5000. D’autres céramiques apparaissent assez anciennement vers 3500-3200 sur la côte caraïbe de la Colombie avec les sites de Puerto Hormiga, Monsu, Puerto Chacho,  et la côte sud de l’Equateur à Valdivia vers 3200 et vers 2800 au Venezuela à Rancho Peludo. L’origine de ces différentes céramiques est encore inconnue.
Les hypothèses en vogue proposent une invention non unique mais pluri-locale en Amazonie.

La céramique n’atteint l’aire andine qu’à partir de 1800 avant notre ère.

En Mésoamérique, la Néolithisation est probablement un processus très lent qui s’étale sur 5 à 6 millénaires entre les premières manipulations d’espèces végétales et l’apparition de communautés villageoises et de la céramique.
Car, dans le cas de cette région, autour du Mexique pour faire simple, la sédentarisation et la céramique sont des éléments tardifs de la Néolithisation.

En fait, comme sans doute pour les Andes, le premier problème est que les plus anciennes traces de manipulations de végétaux proviennent des Hautes Terres arides qui en ont permis la conservation mais qui n’étaient sans doute pas le lieu le plus propice aux développements de l’agriculture.
Il faut alors penser que ce processus a pu débuter antérieurement dans les basses terres où il ne peut plus être observé en raison de la disparition des vestiges.

Les premiers éléments d’une horticulture dateraient de la phase El Riego (8000 à 5800 avant notre ère), dans la vallée de Tehuacan.
Il s’agit d’amarante, d’avocat, de piment et de proto-maïs.
Alors que les premiers haricots réellement cultivés dateraient des alentours de 8000 avant notre ère.
Dans la même région, les premiers restes de maïs cultivé ont été datés entre 3640 et 2040 avant.

Pour les données les plus sûres concernant les phases anciennes : on connaît dans la vallée de Oaxaca une série de grottes et abris où apparaissent les premiers éléments domestiques (des graines de cucurbitacées) à partir de 7500 à 6200 avant notre ère.

Dans ces régions l’habitat permanent n’apparaît sans doute pas avant 3000 avant notre ère.

En Amérique du Nord, la situation est encore plus mal connue et très contrastée d’une région à l’autre.
La sédentarisation semble apparaître au nord-ouest le long de la côte et sur le plateau intérieur vers 3000 avant mais au sein de peuple pêcheurs-chasseurs-collecteurs.

Dans la région des grandes plaines, la tradition de la chasse au bison se perpétue bien après la fin de la dernière ère glaciaire et ce n’est que vers le Xe – XIe siècle de notre ère que la tradition village des plaines voit apparaître l’horticulture et l’agriculture à partir des terres forestières de l’Est.
La Californie ne passera à l’agriculture qu’encore plus récemment, bien après avoir connu la sédentarisation et la céramique.

Le sud-ouest connaît un développement particulier avec l’arrivée de plantes cultivées en provenance de Mésoamérique dès le VIIIe millénaire peut-être, sans doute un peu plus tard. Elle se double d’une augmentation de la population, d’une sédentarisation importante et de l’introduction de la céramique.
L’ensemble de ces transformations est appelé culture de Cochise.

Les Anasazi, à partir du 1er siècle, puis les Pueblos à partir du VIIe siècle vont développer des villages parfois impressionnants que découvriront les colons européens.

L’est des Etats-Unis, les régions forestières voient le développement de l’agriculture à des époques diverses mais relativement tardives, en fonction de poussées en provenance de Mésoamérique.
La céramique s’y développe aussi ainsi que des monuments funéraires importants et de grands habitats permanents organisés.

Je laisse de côté l’histoire très intéressante des régions du nord qui, en fonction des conditions environnementales, ne connaîtront jamais la néolithisation.

Nous avons donc aperçu rapidement ici des « Foyers de néolithisation » attestés ou supposés :
Je vous rappelle ces foyers primaires :
- L’Afrique saharienne
- La Chine (en réalité peut-être plusieurs foyers)
- L’Amérique du sud (les Andes, et peut-être l’Amazonie)
- La Mésoamérique (le Mexique actuel)
- et le Proche Orient que nous allons voir tout de suite après.

Il s’agit donc de régions pionnière pour le développement de l’économie de production.

A partir de ces foyers primaires, le mode de vie néolithique se répand, se diffuse, parfois très rapidement, parfois plus lentement à de nombreuses régions.

La néolithisation s’est ensuite étendue, à partir de ces foyers indépendants à de très nombreuses régions.

Mais, car il y a toujours un mais quelque part, retenez d’une part que cette diffusion du Néolithique ne s’est pas faite partout (exemple des chasseurs collecteurs nomades actuels)
Et d’autre part, qu’elle s’est faite selon des modalités différentes selon les régions. Ce que nous verrons plus en détail par l’exemple des courants de néolithisation en Europe.

Un point commun va aussi caractériser les principaux foyers de néolithisation dans le monde, au Proche-Orient, en Chine, en Afrique du nord-est, dans les Andes et en Mésoamérique, c’est l’engrenage, la succession rapide, de la sédentarisation et de l’économie de production, puis du développement de la métallurgie, d’une urbanisation précoce avec l’apparition de réelles villes, de grands monuments publics (politiques ou religieux) et l’apparition d’Etats, des comptes puis de l’écriture… Toutes choses qui ont forgé nos civilisations actuelles.

Nous allons maintenant passer à la question spécifique de la néolithisation du Proche Orient, pour finir ce cours.

Je vous l’ai dit, cette région est particulièrement importante pour nous, car c’est probablement le foyer le plus ancien, et c’est en tout cas le mieux connu mais c’est aussi le foyer qui va diffuser le mode de vie néolithique vers l’Europe.

Alors, je vous avais présenté rapidement la géographie locale la fois dernière.

La zone de néolithisation correspond à ce que l’on a appelé le croissant fertile et comprend donc de vastes régions comprises entre la côte méditerranéenne à l’ouest, les monts du Taurus au nord, puis les monts du Zagros et le bassin du Tigre et de l’Euphrate à l’Est.
Soit les territoires actuels de la Syrie, du Liban, d’Israël, de Palestine occupée, de Jordanie, mais aussi l’Irak et une partie des territoires égyptiens, turc et iranien.

Je vous ai déjà dit aussi que la néolithisation du Proche Orient est un processus long, entre guillemets : c’est-à-dire environ 5000 ans.

En fait le Processus de néolithisation commence avant le Néolithique proprement dit, dans une première période d’amélioration climatique après le dernier épisode glaciaire. Cette période est appelée l’Alleröd et date d’environ 12000 avant notre ère.

A partir de là et pendant environ 5000 ans, une série d’évolutions, d’innovations et de changements va aboutir au Néolithique.
Pendant ce temps plusieurs changements climatiques mineurs vont affecter cette région jusqu’au moment d’une amélioration plus stable qui va caractériser ce qu’on appelle l’Holocène.

Nous divisons ce processus en 4 périodes.

La première s’étend entre 12000 et 10300 avant notre ère.

Les hommes présents dans cette région sont encore des chasseurs-collecteurs et nous sommes encore pendant l’Epipaléolithique ou le mésolithique selon les chercheurs.
Les hommes se répartissent entre plusieurs cultures dont les plus importantes sont le Natoufien au levant et le Zarzien au pied du Zagros à l’Est. Evidemment, il y en a d’autres mais je vous en fais grâce.

L’amélioration climatique conduit ces chasseurs-collecteurs nomades à ne plus effectuer de grands déplacements en suivant les troupeaux puisque cette période favorable leur permet de trouver une profusion de ressources à proximité de leur campement.
Les principaux changements s’effectuent d’abord dans le Levant, chez les Natoufiens.

Peu à peu, au cours de cette période, ils développent donc un habitat permanent ou semi-permanent.
Il s’agit de maisons semi-circulaires ou circulaires, en partie creusées et bâties de murs de terres et de bois. Elles peuvent être groupées en petits hameaux.
Ils chassent la gazelle en développant des stratégies sélectives de façon à gérer l’évolution des troupeaux sauvages et ils se tournent parallèlement de plus en plus vers l’alimentation végétale par la collecte de légumineuses et surtout de céréales qui poussent de façon spontanée dans de grandes régions.

L’exploitation du monde végétal est remarquable par la présence d’outils à moissonner, de meules et de mortiers ainsi que par le développement d’une vaisselle en pierre. Il s’agit de récipients destinés au stockage et à la consommation  des produits végétaux.

Dès cette première époque apparaissent des sculptures animales sous la forme de figurines en pierre essentiellement.

Deuxième période entre 10300 et 8800 avant.

Nous entrons dans l’Holocène, période d’amélioration climatique et la période est appelée Pré-Pottery Neolithic A soit néolithique pré-poterie A.

En réalité, on observe assez peu de changements dans les modes de vie, les techniques, l’habitat etc… Ce qui caractérise particulièrement la période, c’est que les changements observés chez les Natoufiens vont s’étendre à l’ensemble de la région jusqu’aux monts du Zagros à l’Est.

On peut cependant observer quelques changements comme le développement du modelage de l’argile pour la réalisation des figurines. Celles-ci sont de plus en plus des représentations humaines, et particulièrement des représentations féminines sexuées. Et même sur un site de curieuses plaquettes décorées de ce que certains considèrent comme des proto-pictogrammes.

Les hameaux se développent en véritables villages, les grottes et abris sont abandonnés ou presque. Sur le Moyen Euphrate, à Jerf el Ahmar on observe l’apparition de maisons de plan rectangulaire, de greniers collectifs pour les produits de la cueillette et d’autres aménagements collectifs comme des places au centre du village.

A Jericho, en Palestine, un rempart entoure le village et il subsiste une tour de 8 m de diamètre et conservée sur 8,5 m de hauteur. Mais cet aménagement a peut-être plus pour but de servir de soutènement et de digue pour protéger le village de la rivière proche que d’une réelle fortification. L’idée se discute.

Cette période n’est toujours pas à proprement parler néolithique puisque les indices d’une réelle économie de production y demeure très rares et discutés. Néanmoins, c’est à ce moment que les premières manipulations de plantes et d’animaux ont eu lieu et conduisent dans la période suivante au développement de l’agriculture et de l’élevage.

Troisième période donc entre 8800 et 6900.

Elle est appelée le PPNB.
Nous sommes maintenant dans l’optimum climatique holocène.
Dans cette période les agglomérations d’agrandissent et s’organisent.

Parallèlement donc, les quatre espèces d’ongulés (Chèvre, mouton, Bœuf et porc) sont domestiquées assez rapidement dès 8500 environ au nord de la région (au pied du Taurus) puis à l’Est et se répandent rapidement aussi vers l’ouest et le sud de la région.
L’ile de chypre est colonisée à cette même époque et les colons y apportent des animaux domestiques. 

L’agriculture se développe probablement dans la période entre 9500 et 8000, par la sélection des plants récoltés et peut-être les premiers essais de plantations. Mais à cette époque la morphologie de plantes n’est pas encore domestique et ne le sera qu’autour de 8000 avant.
Il s’agit essentiellement de céréales avec le seigle peut-être la première plante domestique, puis l’amidonnier, l’engrain et l’orge essentiellement. Mais aussi des légumineuses avec les lentilles et les pois par exemple.

Autour de 8000 donc, la domestication des animaux et des plantes est certaine et déjà largement développée.

On assiste à cette même époque à un formidable développement des sanctuaires et des représentations animales et humaines, figurines, statues comme à Ain Ghazal, crânes sur-modelés…Et piliers sculptés comme sur le site de Gobekli Tepe,

Dernière période pour terminer entre 6900 et 5800.

Je ne la détaille pas faute de temps. Retenez que c’est dans cette période, dès 7000-6500 que se développe la céramique qui complète la définition du Néolithique dans cette période. Très rapidement plusieurs groupes régionaux apparaissent avec leurs styles de céramique spécifique. Celle-ci n’est ni particulièrement simple, ni particulièrement grossière et dès les premiers temps le niveau technique et stylistique est important.

La région de Levant qui avait connu les premiers développements qui ont conduit au Néolithique semble connaître une phase de stagnation avec ses villages qui réduisent et peu d’évolutions intéressantes.

De part et d’autre de la région originelle en revanche, de grands développements se font très rapidement, à l’Est en Mésopotamie avec les grandes cultures de Samara et d’Obeid.

Mais aussi au Nord, en Anatolie, en Turquie actuelle où c’est par exemple l’époque de la grande agglomération de Catal Höyük VIB.

L’un des sites les plus connus pour le Néolithique dans le monde. Vaste agglomération composées de maisons carrées, de très nombreux sanctuaires où le bucrane d’aurochs ou de bœuf va dominer, de murs peints d’animaux et d’hommes et même du premier plan de l’histoire de l’humanité avec une représentation schématique de la ville avec le paysage en fond.

C’est à partir de l’Anatolie que la néolithisation de l’Europe va commencer dans une première phase entre 6800 et 6100 avant notre ère.
Si la néolithisation du foyer primaire proche oriental a pris plus de 5000 ans. La diffusion du mode de vie néolithique à travers toute l’Europe ne prendra que 1700 ans transformant radicalement notre continent, aussi bien concernant les peuples que le paysage, les systèmes économiques et les systèmes de pensées.

Bibliographie

Amériques

LAVALLEE D. (1995) – Promesse d’Amérique, Paris : Hachette, 1995. (Coll. La Mémoire du Temps)

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LAVALLEE D. (2005) – Néolithisations en Amérique. Des prédateurs semi-nomades aux sociétés complexes, Annales. Histoire, Sciences sociales, 60e année, n°5, septembre-octobre 2005, p. 1035-1067.

LUMBRERAS L.G. (2000) – Les Andes équatoriales et tropicales des débuts de la production de nourriture jusque vers 5000 ans avant le présent, in : Histoire de l’humanité, volume 1 : de la Préhistoire aux débuts de la civilisation, UNESCO, 2000, p. 1533-1546.

MICHELET D. (2000) – Les premières communautés agricoles de l’Amérique moyenne, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissances des agricultures, séminaires du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 215-225.

ROSTAIN S. (2004) – La néolithisation de l’Amazonie, in : GUILAINE J. (Dir.) : Aux marges des grands foyers du Néolithique. Périphéries débitrices ou créatrices ? Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2004, p. 205-218.

SANOJA OBEDIENTE M. (2000) – Les débuts de la production de nourriture en Amérique centrale, les Caraïbes, la partie septentrionale de l’Amérique du sud et l’Amazonie, in : Histoire de l’humanité, volume 1 : de la Préhistoire aux débuts de la civilisation, UNESCO, 2000, p. 1523-1532.

Proche Orient

L’essentiel des informations présentées ici de façon synthétiques provient de l’excellent manuel :

AURENCHE O., KOZLOWSKI S. K., 1999 – La naissance du Néolithique au Proche-Orient, Paris : Errance, 1999, 256 p.

La Néolithisation du Proche Orient a cependant fait l’objet de très nombreux travaux et écrits. On consultera donc avec intérêt les références suivantes :

AURENCHE O., KOZLOWSKI S.K. (2000) – Continuités, convergences, influences et innovations dans la Préhistoire récente de Mésopotamie, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 83-95.

CANEVA I. (2001) – De Cäyönu à Mersin : les premiers villageois de l’Anatolie du sud-est, in : GUILAINE J. (Dir.) : Communautés villageoises du Proche-Orient à l’Atlantique (8000-2000 avant notre ère) Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2001, p.13-32.

CAUVIN J., 1994 – Naissance des divinités, naissance de l’agriculture, Paris : CNRS, 1994, 304 p.

COQUEUGNIOT E. (2000) – Dja’de (Syrie), un village à la veille de la domestication (seconde moitié du IXe millénaire av. J.-C.), in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p.63-79.

HAUPTMANN H. (2004) – Une nouvelle image de la « Révolution néolithique » en Asie du Sud-ouest : Le Néolithique ancien de Haute Mésopotamie, in : GUILAINE J. (Dir) : Aux marges des grands foyers du Néolithique. Périphéries débitrices ou créatrices ? Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2004, p. 11-27.

KUIJT I., GORING-MORRIS N. (2002) – Foraging, Farming and Social Complexity in the Pre-Pottery Neolithic of the Southern Levant : A review and Synthesis, Journal of World Prehistory, Vol. 16, n°4, December 2002, p. 361 – 440.

LICHARDUS J., 1985 – La Protohistoire de l’Europe, Paris : PUF, 1985, 640 p. (Nouvelle Clio).

MAZURIE DE KEROUALIN K. (2003) – Genèse et diffusion de l’agriculture en Europe, Paris : Errance, 2003, 184 p.

MELLAART J. (1971) – Çatal Hüyük. Une des premières cités du monde, Paris : Jardin des Arts / Tallandier, 1971, 232 p. (Nouveaux aspects de l’Archéologie).

MELLAART J. (2000) – Le Néolithique et le Chalcolithique en Asie occidentale (depuis il y a 12000 ans jusqu’à il y a 5000 ans), in : Histoire de l’humanité, volume 1 : de la Préhistoire aux débuts de la civilisation, UNESCO, 2000, p. 1026-1065.

MOLIST M. (2001) – Halula, village néolithique en Syrie du nord, in : GUILAINE J. (Dir.) : Communautés villageoises du Proche-Orient à l’Atlantique (8000-2000 avant notre ère) Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2001, p. 35-50.

MOORE A., HILLMAN G., LEGGE A. (Dir.) (2000) – Village on the Euphrates. From Foraging to farming at Abu Hureyra, New York : Oxford University Press, 2000, 585 p.

STORDEUR D. (2000) - Jerf el Ahmar et l’émergence du Néolithique au Proche Orient, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 33-60.

STORDEUR D. (Dir.) (2000) – El Kowm 2, une île dans le désert. La fin du Néolithique précéramique dans la steppe syrienne, Paris : CNRS, 2000, 322 p.

VALLA F. (2000) – La sédentarisation au Proche Orient : la culture natoufienne, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 13-30.

Sur les domestications animale et végétale (qui feront l’objet de cours spécifiques ultérieurement) :

ABDI K. (2003) – The early development of pastoralism in the Central Zagros Mountains, Journal of World Prehistory, Vol. 17, n°4, December 2003, p. 395-448.

ANDERSON P. (2000) – La tracéologie comme révélateur des débuts de l’agriculture, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 99-119.

HELMER D. (1992) – La domestication des animaux par les hommes préhistoriques, Paris : Masson, 1992.

VERHOEVEN M. (2004) – Beyond Boundaries : Nature, Culture and a Holistic Approach to domestication in the Levant, Journal of World Prehistory, Vol. 18, n°3, September 2004, p. 179-282.

VIGNE J.-D. (2000) – Les débuts néolithiques de l’élevage des ongulés au Proche Orient et en Méditerranée : acquis récents et questions, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 143-168.

VIGNE J.-D. (2004) – Les débuts de l’élevage, Paris : Editions le Pommier, 2004, 187 p. (Le Collège de la Cité).

WILLCOX G. (2000) – Nouvelles données sur l’origine de la domestication des plantes au Proche Orient, in : GUILAINE J. (Dir.) : Premiers paysans du monde. Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000, p. 123-139.

Ainsi que les sites internet présentant les fouilles des sites archéologiques du Proche Orient et de l’Anatolie :
Dans les Carnets d’Archéologie du Ministère des Affaires Etrangères (France) : plusieurs sites du Proche Orient néolithique présentés avec des textes, des images…
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/archeologie_1058/les-carnets-archeologie_5064/orient-ancien_5067/index.html
Vous y trouverez :
Mallaha, Tell Aswad, Jerf el Ahmar, Dja’de, Cafer Höyük…
Consultez aussi le site dédié à Çatal Höyük : http://www.catalhoyuk.com/

Cours 3 au format PDF téléchargeable et imprimable

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